Cartoneras

Cartoneras 
Portraits de femmes de l’Argentine d’aujourd’hui
par Brenda Hoffman
octobre/ novembre 2003
Tout est née de l'envie d'aider et de l'admiration que j'ai pour les gens qui luttent pour construire un monde meilleur.
Grâce au soutien de la Mairie de Paris, j'ai pu partir à Buenos Aires rencontrer ces femmes pleines de dignité et de courage. Le lendemain de mon arrivée, j’avais rendez-vous avec un journaliste et écrivain argentin, Eduardo Anguita, qui fait partie de l'association Matilde Vara, qui est engagée dans la lutte pour les droits et la dignité du travail des cartoneros. C’est lui et ses deux collaborateurs qui m’ont ouvert les portes du monde de la récupération.
Les cartoneras m’ont invité à boire du maté chez elles. On a partagé des journées entières où j’ai pu les accompagner dans leurs trajets en ville. Elles m’ont appris le métier de la récupération et m’ont ouvert leurs cœurs en me racontant l’histoire de leurs vies.
Les cartoneros sont des argentins qui avaient un métier avant la crise de 2001. En 2002, on en comptait 100.000 dans les rues de Buenos Aires (env. 14.000.000 d’habitants)

En 2003, dans la métropole, on y dénombrait plus de 40.000 cartoneros. La loi 992 venait d'être votée, elle a donné un statut légal à cette activité.

Seulement 30% des cartoneros sont des femmes, mais on en compte beaucoup parmi les leaders du mouvement.